Dopage en apnée profonde : Stéphane TOURREAU ulcéré !

Stéphane TOURREAU, l’un des meilleurs apnéiste mondial, est originaire de Haute-Savoie, où il très connu et admiré.

Chacun connaît ici, sa quête de perfection et son engagement sportif et personnel pour aller chercher des records, réputés impossibles il y a encore quelques années. Mais ces résultats ne s’obtiennent qu’au prix d’un entraînement quotidien, à la fois intense et raisonné, depuis de très nombreuses années. Ce travail lui a permis de faire évoluer son corps et ses capacités physiologiques, pour les adapter à la très grande profondeur. En la matière il n’y a pas de progression spectaculaire, mais uniquement une adaptation progressive  et lente construite sur un travail très difficile et répété inlassablement chaque jour.

Et quelle n’a pas été sa surprise de voir sur la scène internationale, des apnéistes profonds habituellement très moyens, atteindre très vite des profondeurs incompatibles avec leur niveau habituel et réaliser ensuite des contre-performances , tout aussi suspectes que leurs performances d’un jour.

Avec d’autres champions de la spécialité, ulcérés comme lui par cette réalité absolument contraire à leurs valeurs et leur pratique, il s’est élevé publiquement et bruyamment, contre ce qui est à l’évidence, la montée du dopage dans la discipline. Il dénonce aussi l’attitude de AIDA, seule organisation qui laisse ces individus participer à des compétitions internationales, alors qu’ils ont été déclarés positifs. Il réclame enfin des contrôles antidopage plus réguliers et plus poussés pour assainir la discipline et permettre à des athlètes sains de s’affronter dans le respect de soi et des autres compétiteurs.
La CMAS, à laquelle appartient la FFESSM, a exclu ces compétiteurs.

Mais le coût très important d’un contrôle anti-dopage très serré, reste un obstacle majeur, dans une discipline qui dispose de peu de moyens.

Dans son édition du 31 octobre 2023, le Dauphiné Libéré dans ses 8  éditions départementales, consacre une page complète à ce cri d’alarme de Stéphane TOURREAU.